Les astuces solidaires et environnementales de l’équipe

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Les astuces solidaires et environnementales de l’équipe

C’est avec plaisir et attention que les parents de l’équipe Grand-Mercredi se sont livrés au jeu de vous partager les astuces solidarité et protection de l’environnement qu’ils utilisent avec leurs enfants.

Isabelle, la maman artiste de Grand-Mercredi :

“Le COVID a été une période qui a permis d’expliquer plein de choses. Les applaudissements à 20h, par exemple, pour remercier tous les docteurs et les gens dans les hôpitaux qui s'occupent des malades ! Ma mère, par exemple, a cousu beaucoup de masques pour en donner, ce qui m’a permis d’expliquer aux enfants l’importance de l'entraide.

Aussi, je pense qu’on peut toucher la solidarité du doigt dans le quotidien lorsqu'on décide de donner des vêtements aux enfants qui en ont besoin, par exemple. Et lorsque ma fille sera plus grande, d’ici quelques mois, je pourrai lui demander de choisir un de ses jouets ou un vêtement et l’offrir à des enfants qui n'ont pas cette chance. L’important est que ce soit très concret ! Pour moi, donner de l'argent pour des enfants n'a pas de sens pour les plus petits; c'est trop abstrait !

Même chose pour la protection de l'environnement. J'ai l'impression qu’il faut d’une certaine façon prendre le problème dans l'autre sens, face à de jeunes enfants : plutôt que de leur montrer ce qui ne va pas, mieux vaut leur montrer ce qui est beau, ce qu'est la nature qui nous entoure, comment elle nous fait du bien… Mon père a un potager dans lequel il a planté des haricots verts avec ma fille. Hier, il nous a envoyé une photo des pousses et des premières feuilles alors j’ai tenu à lui montrer la magnificence de cette nature qui nous entoure. Et lorsqu'elle va chez eux, elle a l’habitude de se rendre au potager et d’y cueillir - suivant les saisons - des fraises, des tomates, des courgettes, des pommes de terre.

Pour moi, c'est une forme de sensibilisation à l'environnement qui permet de leur apprendre quels légumes poussent à quelle saison. On comprend mieux pourquoi il ne faut pas acheter des cerises du bout du monde en décembre !”

Julie, la business-maman de Grand-Mercredi :

“Malheureusement, je n'ai pas de supers astuces pour sensibiliser les enfants à la dimension solidaire et environnementale, car cela demande un travail de longue haleine. Mais je pense que le dialogue joue beaucoup; alors, je leur explique tout, avec un vocabulaire de grands.

Voici mes quelques idées pour un petit enfant :

- lui faire débarrasser son assiette et le faire participer à la cuisine : cela permet de lui montrer comment trier ses déchets (la poubelle à déchets, celle à papier & plastique, le compost pour les épluchures...). Faire par soi-même responsabilise et incite à demander : “Et ça, ça se jette où?”.

- lui expliquer que l'eau ne se gâche pas, quand il a envie de tirer la chasse 3 fois, d'avoir un bain très rempli, ou de laisser le robinet ouvert quand il se brosse les dents !!

- Même lorsqu’on habite en ville, l'emmener voir des animaux au parc, en forêt, à la ferme… Afin qu'il comprenne la diversité. Et lui apprendre le nom des animaux, ceux de leurs bébés plutôt que de le laisser jeter des cailloux sur les canards ! Sans oublier de miser sur des livres lus au quotidien dès le plus jeune âge (6 mois).

Concernant la solidarité, comme il ne va pas encore à l’école, j’essaie de le sensibiliser au partage, au respect, à la tolérance... Et s’il tape, je lui demande toujours s'il aimerait qu'on lui fasse en retour… Logiquement, la réponse est “non” et il prend conscience du problème.

Élodie, la maman douce de Grand-Mercredi :

“Ce qui me vient à l'esprit concernant la protection de l'environnement, c'est d'apprendre à ses enfants à réparer plutôt que de racheter à tout prix. Les emmener dans les brocantes dénicher des trésors qui ont une histoire et qui peuvent avoir une seconde vie. Ou encore recoudre un vêtement, prendre le temps de réparer un jouet cassé lors d’un mini-atelier restauration.

Côté solidarité, mes parents nous faisaient aller à pied à l'école qui était à deux stations de métro. A la fin de l'année, nous choisissons une association à laquelle donner l'équivalent du montant d'une carte de transport pour une année scolaire. Apprendre à être solidaire dans son quotidien passe aussi par ce genre d’initiatives.

La solidarité, c'est aussi donner l'exemple. Avec mes enfants, nous participons à la banque alimentaire, un système très pragmatique et efficace. Nous allons deux fois par an à l'entrée des supermarchés proposer aux clients d'acheter des denrées non périssables pour les plus démunis. Ils ont chacun un rôle : mon fils porte les cartons et ma fille distribue les tracts à l'entrée, avant de récolter les dons. Leur apprendre à être solidaires, c'est leur montrer qu'ils peuvent eux aussi, comme leurs parents, et avec leurs moyens, apporter aux autres, même un peu.”

Ombeline, la maman créative de Grand-Mercredi :

“ Sur la solidarité, j’ai beaucoup trié avec ma fille ses jouets pour qu’elle puisse identifier ceux qu’elle souhaitait donner; nous irons dès que ce sera possible les donner à des associations. Ce tri a été l’occasion de lui expliquer le sens de la solidarité et cette démarche, très concrète, l’a aidée à comprendre comment avoir de l’impact à son échelle.

Sur la protection de l’environnement, je lui ai appris à être sensible aux déchets notamment plastiques qui traînent parfois dans la nature ou dans les rues en lui expliquant qu’ils font mal à notre planète. Elle les ramasse de temps en temps pour les mettre dans la poubelle la plus proche ! Ensuite pour l’eau, je lui explique souvent qu’utiliser trop d’eau, entraîne la privation d’autres personnes et donc qu’il faut être vigilant et la faire couler avec parcimonie pour le lavage de dents ou la douche du soir. La répétition a créé une habitude de consommation chez elle, même si malheureusement, parfois je dois encore le répéter ! “

Anne-Charlotte, la maman rigolote de Grand-Mercredi :

“À mes yeux, l’âge des enfants joue pour beaucoup dans l’apprentissage de la protection de l’environnement. Là où un enfant de 5 ans, par jeu, ne va pas forcément se rendre compte qu’arracher les feuilles d’un arbre est mauvais pour la nature, un enfant de 8 ans comprendra qu’il vaut mieux le laisser en paix. Ainsi, l’un de mes deux garçons a baptisé “Max” et “Georges” deux des grands chênes se trouvant sur le chemin de l’école. J’ignore pourquoi... Toujours est-il que nous avons pour obligation de les saluer matin et soir en passant devant. Et gare à celui qui se dérobe! Le jour où mon fils a aperçu un monticule de déchets au pied de “Georges”, il s’est donné pour mission de tout nettoyer. Nous y sommes allés en tribu et avons accroché sur son tronc une petite affichette priant les malotrus de “respecter (son) arbre préféré”. Et ça a marché !

Si leur grande soeur adolescente a du mal à donner - conscience de la valeur sentimentale oblige ! - eux le font de bonne grâce...à condition de venir avec moi déposer jeux, jouets et livres devenus inutiles jusque dans les crèches. Enfin, pour se sentir utiles, ils préfèrent de loin raccompagner notre vieille voisine devant la porte de chez elle en lui tenant la main après un apéritif à la maison, plutôt que d’entendre les leçons de morale sur la consommation d’énergie que leur serine ma fille aînée… surnommée “Greta” par leurs soins”.